Qu’implique le poste de trésorier ?
La principale responsabilité d’un trésorier consiste à assurer un financement viable permettant de garantir la continuité des activités. J’emploie le mot viable parce que tout emprunt contracté entraîne une responsabilité vis-à-vis de la communauté des investisseurs (les banques, les fonds communs de placement et les compagnies d’assurance).
Pour que cette dette soit viable, le trésorier doit gérer les risques et suivre des directives spécifiques permettant d’avoir accès à des liquidités, afin de veiller au respect du scénario de gestion prévu.
Ce poste inclut d’autres responsabilités, notamment nouer et bâtir des relations bancaires, être en lien avec les agences de notation et les organismes de réglementation, assurer le paiement des prestataires de services et des négociants et participer au processus de tarification par le biais du calcul des taux de financement.
Quelles sont les conditions requises pour ce poste ?
Comme pour tout métier, je pense que la principale condition requise est celle d’aimer ce que l’on fait. D’autre part, il faut être capable de bien comprendre les chiffres et de bien interpréter le contexte politique et économique. Toute nouvelle réglementation, tout nouveau choix ou événement politique aura des répercussions sur votre environnement de travail. Il est donc essentiel de se tenir, comme je l’ai dit, au courant des toutes dernières nouvelles. Il est également important d’avoir des compétences en communication, car il peut être nécessaire d’exposer des concepts parfois complexes à des publics de tous types.
Quel est votre point de vue sur votre expérience à ce jour au sein du groupe ? Quelles sont les différences avec les autres banques au sein desquelles vous avez travaillé ?
J’apprécie beaucoup de travailler dans le groupe. Il s’agit d’une entreprise très dynamique. De plus, le secteur automobile en Argentine évolue considérablement d’année en année. Pour vous donner un exemple, en trois ans seulement au sein de l’entreprise, le nombre d’immatriculations de voitures a atteint le plus haut niveau de son histoire, et 12 mois plus tard, nous connaissions une crise sévère. Cette instabilité rend mon métier stimulant.
De plus, la possibilité de participer aux comités financiers mensuels avec le siège me permet de comprendre les décisions importantes de l’entreprise et d’y prendre part. L’interaction avec le siège, avec des personnes de différents pays et de différentes cultures, compte également beaucoup pour moi, et je considère cela comme un « plus » au sein d’une entreprise internationale. En outre, j’aime les voitures, donc l’association entre finances et voitures constitue le mélange idéal pour moi !
Je dirais que la principale différence avec les autres banques réside dans la taille de la structure. Les banques au sein desquelles j’ai travaillé jusque-là étaient plus grandes. Par conséquent, le processus de décision était plus lent et l’accès aux décideurs plus difficile qu'ici. Nous travaillons au sein d’une entreprise très agile et chaque collaborateur peut éprouver les effets de son travail.
Sur quels projets spécifiques travaillez-vous en ce moment ?
En ce moment, et c’est d’ailleurs l’un des principaux objectifs pour 2020, nous consacrons nos efforts à l’automatisation du processus de paiement des fournisseurs. Cette tâche se décompose en plusieurs étapes manuelles, ce qui comporte des risques. Sa modernisation permettra d’économiser des heures de travail opérationnel. De nombreuses améliorations ont vu le jour en matière de technologie appliquée à la gestion des liquidités et aux paiements. Nous devons adapter nos procédures aux toutes dernières technologies de pointe.